Ulysse – extraits de presse

(…) C’est léger, surprenant, candide, souriant, rien n’est laid, pesant ou médiocre, et le récit va, comme poussé par le vent, sans complaisance ni bassesse. Simple histoire, sans l’ampleur certes du vieil Homère, mais où l’on sent comme une respiration maritime, la mer au soleil, sous l’œil des dieux, un certain bonheur d’être et de dire, sans plus. Et c’est l’essentiel.
En ce temps où les metteurs en scène surchargent, encombrent la scène, déversant sur les planches, à pleine caisse, leurs jouets, ce travail attentif, et comme fait de riens, séduit par son innocence active, son imagination sans orgueil, par je ne sais quoi d’ingénieux, de vif, d’éphémère, de grave parfois, comme le jeu même. Nous écoutons, nous sourions, suspendus à des lèvres. Le théâtre a besoin de ces plaisirs d’enfance. L’homme y revient à lui-même par les chemins du merveilleux. C’est presque se souvenir. Pierre Marcabru, LE FIGARO.

Un pari impossible merveilleusement tenu. Rendre compte sur scène des tribulations d’Ulysse sans trahir Homère, rendre crédible chaque paysage, chaque rencontre – les îles, la mer, les tempêtes, les naufrages, les grottes, le Cyclope, les dieux de l’Olympe et le reste – donner vie et humour à l’épopée (…) c’est ce que vient de réussir de façon exemplaire le Théâtre de Liberté sous l’impulsion d’Arlette Bonnard. D’un bout à l’autre du spectacle, l’imagination, la joie de raconter, l’ivresse de jouer sont au rendez-vous. Les objets se transforment, les personnages se démultiplient, les sentiments et les éléments se déchaînent. On suit la saga d’Ulysse et de ses compagnons comme un suspense de poésie. Un vrai et rare bonheur de théâtre. Caroline Alexander, L’EXPRESS..

(…) Ce très beau spectacle créé à Nanterre par Arlette Bonnard avec des comédiens comme Alain Enjary et Colin Harris s’adresse à tous les publics. (…)
Pris entre l’oubli et la mort, la tentation de la divinité chez Calypso, de l’animalité chez Circé, Ulysse n’est qu’un Grec moyen qui, contre le fracas des dieux, s’obstine à retourner à une vie ordinaire, simple et sacrée. Mais Ulysse (et ses compagnons) c’est aussi l’acteur, parole et corps, temps et espace retrouvés, capable dans une scène comme celle des récits chez Alcinoos de défier en invention les dieux mêmes. C’est un jeu très heureux et très libre, qui nous raconte au delà du pittoresque, et c’est surtout de l’intérieur une magnifique célébration du théâtre. Bernard Raffalli, LE MONDE.

(…) Tout nous semble évident. Et sept comédiens, agiles comme des acrobates, incarnent à eux seuls les dieux et les hommes. Invention superbe dans sa simplicité : les dieux immenses trônent, à l’aise, à une table lilliputienne, tandis que les petits hommes s’empêtrent avec des accessoires gigantesques.
Un beau spectacle, inventif et simple, au service d’un des plus grands textes du monde. Claude-Marie Trémois. TELERAMA.

(…) Une version scénique d’une simplicité attrayante et juste. (…) Peu de choses en vérité mais cela est suffisant à l’évocation : le mouvement très soutenu, les inventions constantes font le reste. Matthieu Galey. LE QUOTIDIEN DE PARIS.

(…) Tout un mouvement imaginaire qui nous retient. Une poésie qui ne se hausse pas, et nous voilà tous attentifs, emportés par le grand voyage, dans la grande houle de la rêverie. Arlette Bonnard, qui a choisi et mis en scène, a du talent et de l’esprit, point de prétention, et l’art de faire vivre des mirages. C’est sympathique, c’est réussi et c’est léger. Les cœurs battent plus vite. Pierre Marcabru. LE POINT.

(…) Imaginez une Odyssée que personne ne connaîtrait parce que toujours lue au travers du philtre des éminents intellectuels fatigants. Voici une interprétation nouvelle, fraîche, enthousiaste. (…) On traverse un monde semi-magique que la troupe incarne avec une imagination débordante. (…) Un texte vieux de quelque 2800 ans, dépoussiéré et vivifié. Sa nouvelle fraîcheur le rend non seulement digestible mais attrayant. Chantal Bernasconi, VOIX OUVRIÈRE.

(…) Homère n’est pas trahi. Au contraire, on redécouvre que l’Odyssée devait être racontée plutôt que lue, que ce conteur qui avait la veine épique, c’est le moins qu’on puisse dire, savait aussi l’humour. La mise en scène, pleine d’inventions, retrouve les rapports des hommes et des dieux, mais également la vraie dimension de la Grèce antique où les puissants rois étaient des chefs de villages. Ajoutons que les acteurs sont excellents et Alain Enjary un Ulysse idéal. L’Odyssée figée par des siècles de doctes analyses, le Théâtre de Liberté nous la restitue telle qu’elle est : un épisode de l’histoire et du rêve humains. LE PROVENÇAL.

(…) L’âge d’or est dans notre regard. Les anciens le savaient qui firent une littérature de sagesse admirative et de ravissement de l’âme devant la béatitude du ciel. Un effort d’imagination, dans ce monde où toute beauté est grabataire, nous est nécessaire pour regagner cet état d’esprit. En adaptant ce conte d’Homère comme une permission à toutes les merveilles de l’enchantement, la troupe du Centre Dramatique de Nanterre a rendu au théâtre, maintenant trop souvent futile au hâbleur, toute l’ampleur de la poésie.  Claude Marneffe, NORD-LITTORAL.

(…) Du charme à la fois puissant et naïf du récit naissent une infinité d’images, parmi lesquelles la voile blanche, « serrée au plus près », selon l’expression des marins : gonflée par Eole, elle se mue en nappe, en drap ou en linceul, dans ce monde où dormir, boire, manger, aimer sont les actes quotidiens d’une navigation exemplaire. À voir absolument. Catherine Unger, LA SUISSE

(…) À cette fraternité partagée, nous convient – et c’est le terme juste, puisque tout aussi bien la table du festin y est presque constamment dressée – les comédiens-joueurs du Théâtre de Liberté, avec cette belle histoire bien racontée. (…)
La plénitude de jeu de chacun des acteurs (« compagnons, nous nous sommes assez rassasiés de larmes, maintenant il faut agir ») n’a d’égal que le rapport juste et égalitaire sans cesse entretenu avec les spectateurs, les joueurs de tous âges. Gérard Lefèvre. TRAVAIL THÉÂTRAL.

(…) Cette incroyable « saga », il fallait une bonne dose de courage pour se risquer à l’adapter en un spectacle de deux heures un quart et surtout parvenir à en restituer l’esprit. Ils sont sept à s’y employer avec bonheur et bonne humeur. Menant leur affaire à un train d’enfer, ils réinstallent parmi les zizanies divines les gigantesques et homériques pérégrinations d’Ulysse sur des mers peu calmées. Avec une idée de mise en scène confinant au génie. Pour restituer ces déchirements entre ciel et terre et cet éternel va-et-vient entre l’humain et le divin, disproportion de taille, c’est le cas de le dire, Arlette Bonnard a conçu un décor fantasmagorique. (…)
Illustrant avec humour et irrespect les plus sanglantes péripéties d’une histoire pleine de bruit et de fureur, soulignant les fulgurances poétiques du texte devenues fleurs de langage et prétextes à sourire, « Ulysse » devient, sous les yeux amusés du public, un spectacle inventé et inventif du jeune théâtre. (…)  Henry-Jean Servat. MIDI LIBRE.

(…) C’est un spectacle drôle, vigoureux, joyeux et à chaque instant l’imagination est au pouvoir. Imaginez vous-mêmes que sept comédiens, dont le metteur en scène, jouent en toute innocence devrais-je dire cette Odyssée, ce livre écrit il y a trente siècles et qui évoque des centaines de personnages. (…) Mais le spectateur suit et ne se perd jamais dans ces constantes métamorphoses… Georges Gros. COURRIER DE GENÈVE.

Il faut un énorme culot pour avoir le projet de jouer « L’Odyssée » d’Homère avec sept comédiens. Arlette Bonnard réussit ce qui semblait pourtant impossible et parvient à raconter les aventures d’Ulysse simplement pour que des adultes et même des enfants puissent y prendre plaisir. (…) Nulle image de cinéma ne pourrait atteindre la beauté poétique de ces scènes… François Tranchant, TRIBUNE DE GENEVE.


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