Pantagruel – extraits de presse

(…) Ce Pantagruel est mené tambour battant par la troupe qui nous fait passer trois heures en un éclair. (…) Les principaux épisodes des trois premiers livres sont clairement restitués dans leur registre, du burlesque au comique gaillard, de la réflexion philosophique à la farce de mœurs. Un régal. Gérard Spiteri. LES NOUVELLES LITTÉRAIRES.

Porter à la scène l’œuvre « hénaurme » de Rabelais semblait une entreprise suicidaire et quasiment irréalisable. C’est pourtant ce qu’ont réussi à faire Mehmet Ulusoy, Arlette Bonnard, le Centre Dramatique de La Courneuve et le Théâtre de Liberté.
Un beau spectacle, vivant, coloré, dynamique, enlevé, sans temps morts. (…) Derrière l’immense cocasserie, on retrouve la pensée profonde d’un génie universel dont les thèmes, vieux de plusieurs siècles, parlent encore à notre temps. (…) Les moments forts d’intelligence ou d’émotion sont nombreux. Et l’on mesure que le résultat est des plus satisfaisant. Le spectacle est là, total, titanesque, mais il n’est pas gratuit. Il nous remémore la condition de l’homme et nous indique les moyens de s’arracher à la sottise et à la malignité.
Il faut voir et entendre ce « Pantagruel » qui nous rappelle ce que nous sommes et nous instruit de ce que nous pouvons être. Robert Bouvier, LE SOIR.

(…) De Pantagruel à Gargantua (véritable chronologie) avec des épisodes empruntés aux Tiers et Quart Livres, le spectacle s’appuyant sur un choix de textes judicieux, alternant passages comiques et passages plus graves ou réflexifs a su restituer la plénitude et l’enchantement (autant physique que moral), que procurent les textes de Rabelais. (…) La saveur théâtrale du style parlé de Rabelais, les énumérations vertigineuses, les jongleries avec les langues, le mélange de toutes les traditions orales et verbales non seulement de l’époque de Rabelais mais de la nôtre (puisqu’il a bien fallu actualiser et apprivoiser le texte), tout entraîne le spectateur dans ce torrent verbal qui submerge le réel. Pour ce moine en rupture d’Église que fut Rabelais, il ne s’agit plus de voir l’esprit se faire chair, mais que l’alchimie du langage permette à la chair d’entrer en résonance avec l’esprit.
Au niveau du jeu des comédiens, il convient de dégager d’un ensemble déjà remarquable la performance de Guy Jacquet (Panurge) qui passe du ton farcesque à une attitude plus sereine avec une même crédibilité. Alain Enjary dans le rôle de Frère Jean sait faire vivre ce moine batailleur, et aussi disciple de la « Dive bouteille ».
Emporté par le rêve et le rire, le spectateur après environ trois heures de spectacle est encore tout ragaillardi. (…)
C’est sans doute grâce à ce travail théâtral gigantesque que Rabelais était aussi présent sur la scène l’autre soir. Jean-Claude Marre, L’INDÉPENDANT.

(…)  Onze comédiens réussissent ici à dilater notre rate dans un texte et une langue qu’Alain Enjary a eu l’heureuse ambition d’adapter en vue de ce spectacle.
(…) Le spectacle restitue et transmet efficacement un texte qui est lui-même une manière d’appréhender la vie, qui saisit à la fois le spirituel et le sensoriel et ne laisse échapper aucune des possibilités qu’elle offre. (…) François Béchu, OUEST-FRANCE.

(…) Hors des normes. C’est du très beau spectacle, et même un peu plus. Les souvenirs scolaires remontent à la surface, et l’on s’étonne de l’actualité du texte. Grâce à un laborieux travail, les fables du maître de la Devinière sont ici livrées intactes. (…) On voyage en riant et en rêvant dans un monde où tout pète la santé. Pendant presque trois heures, « Pantagruel » nous replonge dans un univers dément, parfois à l’opposé de ce que l’on croyait bien connaître de l’œuvre. (…) Philippe Meunier, LA MARSEILLAISE.

(…) Les textes de Rabelais – écrits en vieux français – ne sont pas d’un abord facile et leur lecture en a peut-être découragé beaucoup. (…) Adopter le bon ton n’avait rien d’évident. Toute difficulté de langage disparaît et le monde de Pantagruel, Gargantua et Grangousier nous semble naturel, familier même. Le spectateur peut en profiter pleinement, se laisser gagner peu à peu par le rire démesuré de son œuvre et ressortir de la salle comme il le ferait d’un bain d’optimisme. LA MONTAGNE.

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