8 heures à la fontaine – extraits de presse

C’est dans le décor champêtre d’un jardin de Villeneuve-lez-Avignon, propice au calme et au vagabondage de l’esprit que la compagnie Ambre a choisi de jouer 8 heures à la fontaine, tous les soirs à la tombée du jour.
Elle a trouvé une place qui n’est pas sans risque, légèrement à l’écart de la foule des grands et des petits spectacles, mais qui correspond parfaitement à leur proposition théâtrale. La cohérence de leur projet passe par là : trouver des solutions, plus profondes, sobres, juste suggérées, qui transforme la relation au public et le fait rêver. « De ces rêves qui surgissent et passent comme des météores. Pas une rêverie à la dérive, ou un fantasme qui poursuit, ou un remue-ménage onirique de réalités quotidiennes, commente Alain Enjary, auteur et comédien. Un vrai rêve, un rêve qui arrive ». Le conte de fées s’y prête.
Un homme et une femme échangent entre eux deux pierres, une blanche toute lisse, une noire sculptée de signes. Métamorphoses, écroulements, déluge, malédiction et rédemption, relativité du temps, rencontre aussi dangereuse qu’amoureuse… D’autres choses encore se déroulent en huit heures, et une heure de spectacle…
Des symboles
Un rêve, un conte, presque un mythe, à deux voix et deux personnages, pour tenter de passer dans un autre temps ou simplement passer le temps. Qui pose de façon fantaisiste et agréable, très poétique, les grands thèmes de la vie : la quête, l’attente, l’espoir, l’absolu, l’évasion, la consolation… Et a le mérite de rassembler des spectateurs de tous les âges. Car « de toutes ces choses, les personnes plus âgées, en règle générale, n’en ont-elles pas plus besoin que les enfants ? » Le conteur peut le faire en laissant la place aux spectateurs d’imaginer leurs propres rêves.
C’est dans ce sens, du théâtre populaire. Une tentative pour retrouver une littérature primitive.Parallèlement aux représentations, Ambre a réalisé une édition du texte illustrées de gravures originales. L’on peut se la procurer après le spectacle en s’attardant autour d’un pot offert par la propriétaire ou pour échanger des impressions avec les comédiens. J. A., LA PROVENCE.

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« 8 heures à la fontaine » et à l’ombre des châtaigniers.

Le Printemps (sans chapiteau) perturbé par l’été précoce installé en gâtine, a su s’adapter aux conditions quasi caniculaires de ce dimanche de juin. Initialement prévu dans la bergerie de « La Chagnée » l’histoire écrite par Alain Enjary, mise en scène par Arlette Bonnard, et jouée par eux « 8 heures à la fontaine » s’est déplacée à quelques centaines de mètres à l’ombre dans le camping du même lieu.
Il faut d’autant plus saluer la performance des techniciens et des acteurs. Les premiers ont mis en place en moins d’une heure le théâtre improvisé et les seconds ont dû faire preuve d’une concentration maximum sans l’aide des projecteurs pour faire passer la magie de cette magnifique histoire.
Un conte où deux pierres, une blanche et une noire, gardiennes de la joie et de la paix du monde visible et invisible sont séparées et provoquent ainsi de grands bouleversements. Enfin rassemblées par la rencontre d’un homme et d’une femme, les pierres permettront le retour de la quiétude et de la sérénité.
Dans un spectacle sans artifice qui privilégie l’imagination, entre théâtre et conte, Alain et Arlette, ont su entraîné le public dans leur monde fantastique. LE COURRIER DE L’OUEST.

Conte philosophique, féerie, magie du verbe, spiritualité… Les cartésiens purs et durs ne pouvaient que rester au bord du chemin devant ce spectacle « Huit heures à la fontaine » dans le cadre de l’inauguration du Théâtre Henri Fluchette. Dans un dialogue où l’imagination règne au détour de chaque phrase, ce conte a plongé le spectateur dans un univers à la fois poétique et de questionnements existentiels :
« Milfrène : Quel est ton nom ? Lui : En naissant j’ai failli mourir, il fallait trouver un parrain, quelqu’un qui me donne un nom, vite… pour que j’existe un petit peu. Si on n’existe pas un peu, on ne peut pas bien mourir, c’est logique. Une minute et un nom suffisent, après on peut partir tranquille… »
Les voix sobres et claires d’Arlette Bonnard et Alain Enjary, lui-même auteur du conte, résonnaient comme une musique entraînant celui qui veut bien entreprendre le voyage… La présentation très épurée de l’ensemble fait bien ressortir la dimension spirituelle du texte. D. J., LA MARSEILLAISE.

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