Deux Tchékhov – présentation

“Les gens qui écrivent, surtout s’ils sont artistes, doivent enfin avouer qu’en ce monde tout est incompréhensible. La foule pense qu’elle sait et comprend tout. Plus elle est bête, plus large est son horizon. Mais si l’artiste, en qui cette foule croit, a le courage de déclarer qu’il ne comprend rien à tout ce qu’il voit, cela seul constituera déjà un grand pas en avant…” TCHEKHOV  (Lettres à A. Souvorine, 1888)

Conception graphique Raphaële Enjary et Olivier Philipponneau



L’Ours. Il bout de fureur, elle joue la froideur, il en veut à toutes les femmes et elle ne veut plus voir un homme. Il va la tirer comme un poussin, elle va planter une balle dans sa tête de pioche. Qui sait jusqu’où peut les mener leur rage ?… Quand, dans un moment de désœuvrement, Tchekhov écrit cette brève histoire d’une rencontre, étonnante et détonante, sur le mode du vaudeville, le théâtre y gagne une de ses grandes œuvres, une des plus jouées dans le monde. « Dès la première représentation, le 28 octobre 1888, la pièce connut un succès qui ne devait jamais se démentir, note Françoise Morvan. Tolstoï, qui n’appréciait pas trop le théâtre de Tchekhov, ne manquait jamais aucune occasion de la voir jouer et riait à chaque fois aux larmes. »

L’OURS d’Anton Tchekhov. Traduction A. Markowicz et F. Morvan. Mise en scène et scénographie Arlette Bonnard. Lumières Sylvain Girard ou Eric Fassa. Production Centre Dramatique Poitou-Charentes. Collaboration artistique AMBRE. Créé le 31 mai 2005 en Poitou-Charentes, reprise en 2006 à Poitiers, en 2008 à Rochefort et Avignon, en tournées CCAS (2009 et 2010). Avec Alain Enjary, Claire Lasne-Darcueil , puis Emmanuelle Wion, Richard Sammut.


Des méfaits du tabac… ou comment une conférence sur ce sujet particulier devient une causerie sur les méfaits de la vie, dans la bouche d’un conférencier, qui avoue user du tabac, être usé par la vie lui-même, et laisse supposer que les deux ont aussi du bon. Qu’encore quelques dizaines d’années passent sur ce conférencier, et on ne serait pas étonné de le rencontrer, toujours, étrange et familier, quasi-tragique, quasi-comique, à la recherche d’une issue chez Kafka, par exemple, ou bien, plus tard encore, quelque part chez Beckett, se repassant d’anciennes bandes, ou attendant savoir qui, ou quoi … « Non, rien — juste le repos … le repos ! » La paix, enfin ?

DES MEFAITS DU TABAC d’Anton Tchekhov. Traduction A. Markowicz et F. Morvan. Mise en scène et scénographie Arlette Bonnard. Lumières Sylvain Girard ou Eric Fassa. Production AMBRE et Centre Dramatique Poitou-Charentes. Créé le 9 novembre 2006 au Centre de Beaulieu, Poitiers. Reprise en 2008 à Rochefort et à Avignon, en tournées CCAS (2009 et 2010). Avec Alain Enjary.


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