Archives pour la catégorie «Quelques choses»

2020

…Il a fallu ranger “Quelques choses” dans un tiroir. Qui sait si “elles” en ressortiront ? Et AMBRE ne s’est pas tout-à-fait résolu(e) encore à se mettre au rencart. Mais savoir pour combien de temps ?
Un autre projet est dans l’air. Il a même tant soit peu déjà affronté le feu de l’action. Si, à son tour, il tombe à l’eau, faute d’être assez terre-à-terre, ce sera toujours une rêverie élémentaire pour alléger 2021 !…

2019

Après une période silencieuse, rêveuse et néanmoins laborieuse, AMBRE met en chantier un projet pour 2019-2020. Un nouveau texte, qu’Alain Enjary a fini d’écrire en début d’année, peut désormais se confronter au parcours de plus en plus aventureux d’une réalisation. Et il a son titre, c’est

QUELQUES CHOSES

un titre qui a l’avantage d’indiquer avec précision de quoi il est question : de la présence d’un petit groupe d’objets inanimés, incarnés pour la circonstance par un petit groupe d’acteurs. Ce spectacle doit compléter une sorte de trilogie, qui n’était pas préméditée, lors de la création des deux premiers, il y a déjà pas mal d’années : Animaux, suivis d’Autres animaux, et Esprits (dont on peut se (re)faire une idée en les appelant ci-contre). Une suite qu’on pourrait nommer la Trilogie des Autres, sinon des Tout Autres. Car, en fait, autant que possible, il ne s’agit pas comme dans la fable de « déguiser » des hommes en bêtes, en esprits, ou en choses, de déposséder ceux-ci de leur être propre, pour une fois de plus parler de nous, nous, nous et moi, moi, moi, même pour la « bonne cause » de dénoncer et corriger notre bêtise et ses méfaits. C’est un autre enjeu et un autre jeu : leur donner la parole (la nôtre évidemment, la seule qu’on entend), sans parler à leur place, sans arrogance, sans continuer à se croire les sommets de l’Évolution, les rois de la Création, les destinataires de L’Univers, alors qu’en tant que gestionnaires d’une petite boule de territoire, il n’y a guère lieu déjà d’être fier de notre savoir-faire. Un enjeu d’avance un petit peu perdu, mais puisque c’est un jeu, puisqu’on est au théâtre, en acceptant la connivence, on y gagne autre chose, peut-être, un regard différent sur nous, une vue de nous sous des angles un petit peu inhabituels, légèrement décalés, parce que ces êtres-là, bien sûr, nous reflètent quand-même, seulement les uns comme les autres, ne rajoutent pas au problème d’exister, que nous sommes censés partager, les problèmes spécifiques humains que nous, nous y ajoutons, ils ont en quelque sorte, par rapport à nous, une fraîcheur, une innocence que forcément on a perdues. Ils sont étrangers et étranges, et nous avons une chance, face à eux, de nous souvenir avec étonnement et, on espère, amusement, que nous sommes également d’étranges étrangers