Le vaste monde – présentation

Conception graphique Loïc Loeiz Hamon

LE VASTE MONDE, contes d’Andersen. Texte Alain Enjary. Mise en scène et scénographie Arlette Bonnard. Costumes Loïc Loeiz Hamon. Lumières Eric Fassa. Production HEYOKA (C.D.N.E.J.) et AMBRE. Créé le 11 Janvier 1993. Espace Gérard Philipe, Sartrouville. Tournée en France. Reprise au centre Culturel Jean Houdremeont, La Courneuve, en avril-mai 1998. Avec Arlette Bonnard, Barbara Bouley, Dominique Brodin, Anne Buffat, Alain Enjary, Jean-François Maenner.

Dans le « Vaste Monde » des contes, il y a de la place pour tout le monde ! Même pour les absents ! Même pour ceux qui pensent que ce n’est pas leur place, parce qu’ils sont trop grands, par exemple, que ce n’est plus de leur âge ! Ceux-là ont oublié que le conte contient toutes les histoires d’avance, que, d’une certaine manière, c’est le père ou la mère de toutes les histoires, celles d’Homère, de Shakespeare, de Rabelais, Kafka, etc, des romans d’amour, policiers, ou de science-fiction, sauf qu’il est au-delà, ou en deçà des distinctions, justement, des catégories, et que chacun, s’il veut, peut y trouver son compte !

Enfants, adultes, côte à côte, y sont bien, ils ne rêvent pas aux mêmes endroits exactement peut-être, et ils ne rient pas forcément aux mêmes moments toujours. Mais c’est pourtant la même chose qu’ils sont en train de partager. Pure aventure pour les uns, littérature pour les autres, avec ce qui s’ensuit, poésie et philosophie, humour en prime, ou ce qui va avec, émerveillement et gaieté, frissons compris. On dirait que pour une fois (cette fois qu’il était une fois), Innocence et Intelligence habitent sous le même toit, en bonne intelligence et en toute innocence !

S’ajoute à cela l’ambiguïté particulière d’Andersen, un pied ici et l’autre là, d’un côté la plus pure, première, universelle tradition des conteurs, de l’autre les complexités, les méandres déjà de l’écriture contemporaine. L’histoire des escargots dont l’idéal de vie est d’être, un jour de pluie, transportés au Château, cuits, noircis et posés sur un plateau d’argent, aurait pu passer par la tête de Samuel Beckett, un jour de franche gaieté…

Quoi qu’il en soit, pour eux, que l’attente n’empêche pas d’être une Heureuse Famille, pour Le Vieux Réverbère, que le Conseil a décidé, aujourd’hui, de mettre au rancart, pour la corneille, le renne, ou la fille des brigands, croisés sur le chemin de La Reine des Neiges, et qui vont aider Gerda dans sa quête, pour le petit soldat de plomb enfoui sous les décombres de La Vieille Maison, retrouvé et ressuscité par les jeunes mariés bien des années après, tout prend l’allure d’une aventure, pour eux et tous les autres, y compris nous, le temps d’une pièce de théâtre, la vie peut devenir ce qu’elle est en fait : aventure. Qu’on prenne les devants ou les choses comme elles viennent, Quête ou Attente, peu importe, n’importe qui peut se souvenir qu’à travers la chaîne quotidienne, court la trame ténue, jamais rompue, du merveilleux, ou qu’au contraire, la navette de nos existences ordinaires va et vient sur fond d’inconnu, invisible, jamais usé, dessinant mille et un motifs dont on ne peut démêler ce qui est des choses familières et ce qui est du mystère, sans défaire cette unique, cette étonnante tapisserie, notre vie.

Alain Enjary

Le vaste monde – costumes

Croquis de Loïc Loeiz Hamon

Le vaste monde – animation

(Le spectacle est présenté en deux versions, l’une d’environ 1 h 45 pour tout public, l’autre d’1 h dans le cadre du temps scolaire. Celle-ci est suivie, si possible, de la visite des acteurs dans les classes, et précédée d’une lettre personnalisée d’A. Bonnard et A. Enjary aux enfants, que le professeur peut leur lire et discuter avec eux. Évoquant sur un mode familier les problèmes d’adaptation d’un récit à une représentation, elle insiste sur la particularité du théâtre par rapport à la pratique que nous avons (les enfants les premiers) du cinéma, de la télévision et de l’image en général. Elle met en avant la nécessité, pour le spectateur de tout âge, d’activer son imagination personnelle et, en même temps, paradoxalement, son sens du partage, dans le cas du spectacle vivant.)



Le vaste monde – photos

Photos Brigitte Enguerand

Le vaste monde – extraits de presse

« LE VASTE MONDE » PLEIN DE POÉSIE… « J’appelle poésie cet envers du temps », avait écrit Aragon. C’est à l’exploration de cet envers du temps que la Compagnie « Ambre » d’Arlette Bonnard et d’Alain Enjary nous a invités à la Manufacture, sur les sillons tracés par Hans Christian Andersen. Merveilleux voyage…
Plutôt que de mettre platement en scène les contes du légendaire auteur danois, Alain Enjary en a saisi la moelle, restituée dans un texte délicieusement agité de soubresauts comiques et parcouru en permanence par un humanisme profond ayant écarté toute mièvrerie.
Les outils de cette petite pièce d’orfèvrerie ? Un quintette d’acteurs tour à tour drôles, émouvants, sincères et habiles qui donnent vie à chacun de leurs personnages. Un décor d’un splendide dépouillement, (…) des costumes qui transportent à eux seuls notre regard vers le royaume des rêves et des mystères. Et enfin l’irremplaçable musique des mots et des voix…
Un réverbère, un soldat de plomb ou une corneille, transformés par la grâce d’un anthropomorphisme auquel on croque à pleines dents, nous livrent peu à peu une philosophie de la vie d’une étonnante profondeur. Et sa portée d’être d’autant plus grande qu’elle sait faire l’économie de la morale bien pensante et rester accessible au public des enfants.
Et, de symboles en paraboles, c’est le triomphe de la beauté et de la tolérance qui impose peu à peu son règne : l’amour qui unit les hommes fait ici oublier leurs errements en leur rappelant que « le plaisir que l’on ne peut partager n’est qu’une demi-joie ».
S’embarquer en voyage pour découvrir « Le vaste monde » est une joie entière et totale… T.S., DERNIÈRES NOUVELLES D’ALSACE.

(…) Hans Christian Andersen entre dans la Pléiade. Le tome un de cette édition contient l’intégralité des contes; et certains restaient jusqu’alors inédits en français. Outre ces textes, présentés, traduits et annotés par Régis Boyer, figure une foule de détails concernant la personnalité et la carrière de l’écrivain danois. Ses textes amorcent le passage à la modernité, sa prose témoigne d’une irrésistible quête d’universalité…
(…) Alain Enjary et Arlette Bonnard adaptent et portent au théâtre « Le Vieux Réverbère », « La Reine des neiges », « L’Heureuse Famille » et « La Vieille Maison ». Armant ces quatre contes d’Andersen d’une belle ossature et scénographie serpentine, ils vous tissent un vrai bijou de spectacle. Sobre mais efficace. Étrange à souhait et propre à développer les imaginations. Un vaste et miroitant tissu, allant du bleu du ciel au brun de la terre : voilà pour le décor. Ajoutez à cela des costumes charmants, quelques tintinnabulants accessoires et cinq comédiens de talent… Les enfants ne seront pas seuls spectateurs sur les rangs. À l’image des contes d’Andersen, « Le Vaste Monde » offre deux niveaux de lecture. Le Danois n’écrivait-il pas autant pour les adultes que pour les enfants ? Vaste débat. Laure Bernard, FIGAROSCOPE.

(…) La mise en scène est extrêmement sobre et il y a tout un jeu du visible et de l’invisible. Un autre aspect qu’elle met en valeur, c’est la différence d’échelle, une façon de voir de très loin ou de très près, de voir du tout petit ou du très grand : le même dispositif peut faire ressentir l’immense et le tout petit. (…) Quelque chose qui caractérise tout ce spectacle c’est cette volonté extrême de sobriété, je dirais d’humilité, d’économie de moyens. C’est-à-dire qu’on ne montre pas, ce n’est absolument pas une pièce ostentatoire, absolument pas une pièce tapageuse, qui empoigne ses auditeurs, et je dirais que c’est peut-être la difficulté majeure de ce spectacle qui s’adresse à tous les publics et donc également aux enfants : il n’y a rien dans « Le Vaste Monde » qui emporte les enfants, je dirais comme un cheval pourrait les emporter allègrement, c’est une relation beaucoup plus intime qu’on cherche ici à établir avec eux. (…)
Le réverbère est placé à l’entrée de la pièce, à l’entrée de la salle de théâtre et j’ai beaucoup aimé, je dois dire, ce prologue. C’était extraordinaire de le voir parce que les enfants passaient devant exactement comme s’il avait été un objet, et le réverbère s’adressait à eux, et les enfants avaient une sorte de regard pour lui – un regard un peu absent comme on peut en avoir pour un objet dans la rue, à la fois on tend une oreille, à la fois on est ailleurs déjà, et ce réverbère dit des choses extraordinaires – alors ça, je dois dire, que je n’ai pas retrouvées, puisque je n’ai pas les oeuvres complètes d’Andersen! – mais il y a des choses tout à fait belles qui sont dites par lui, alors qui en est l’auteur? (…) Ruth Stegassi, FRANCE CULTURE.

LE VASTE MONDE, c’est le monde qui nous entoure, inconnu, inquiétant. C’est aussi le monde en nous, le monde intérieur, reflet de l’autre. Le vaste monde, c’est donc le monde entier, le monde des voyages du dehors et du dedans, le monde des hommes et des femmes, des montagnes, des animaux, des vents, des fleuves, des cailloux, des étoiles, des rois, des feuilles d’arbre… Dans le vaste monde, tous les morceaux du monde communiquent entre eux, parlent entre eux et nous parlent aussi, car nous sommes dans le monde. Et l’escargot nous parle, et le réverbère nous parle, car il n’y a pas de cloisons…
Le vaste monde, c’est le monde de l’enfant. L’enfant, non pas l’infirme, l’inachevé, mais l’homme dans le temps de la gestation, l’homme d’avant les définitions et les séparations. L’homme dont le regard englobe encore le monde entier, et voit… Le Vaste Monde s’adresse à ce rêveur, à cet enfant en nous, plus originel, plus ancien que nous, et qui en vérité est notre père.
Alain Enjary et Arlette Bonnard, celui qui écrit, celle qui met en scène, retrouvent ici cette haute poésie primordiale qui va d’Esope à Lewis Caroll, en passant par Andersen, la transmettent dans leur langue, et font entendre le mythe, simple, nu, lisse comme l’œuf : la parole du conte, totalité, naïveté profonde, évidence, vide où tout se réunit, blanc où se rejoignent toutes les couleurs du spectre. Philippe Vialèles. LE PORT DE LA LUNE.

(…) cinq formidables comédiens qui interprètent avec poésie et humour les nombreux personnages des contes d’Andersen. On découvre avec bonheur, « le vieux réverbère », « la reine des neiges », « l’heureuse famille », et « la vieille maison ». Les effets de lumière sont particulièrement réussis : on passe du bleu indigo à des camaïeux de jaune et de vert de toute beauté ! Josiane Monson. TELERAMA JUNIOR.

(…) Quatre histoires qu’il a fallu harmoniser, fondre dans une pièce unique. (…) Il faut saluer la mise en scène d’Arlette Bonnard, tout en clarté et en transparence. Des voiles, aux drapés élégants et fluides, deviennent des contrées et des paysages imaginaires. Ils se transforment, se gonflent, glissent, selon que nous pénétrons au sein de « l’heureuse Famille » des escargots ou dans le palais de « la Reine des Neiges ». Un décor magnifique qu’avivent des lumières tamisées et liquides, où les cinq comédiens évoluent avec la légèreté de personnages nés à la frontière de la réalité et du rêve. (…) Thierry Guérin, LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE.

Quatre contes d’Andersen, entremêlés dans une seule trame et fondus dans un texte d’Alain Enjary, constituent la matière de ce spectacle. On y retrouve la petite Gerda à la recherche de son ami au pays de la reine des neiges, ou le pauvre petit soldat de plomb…
Onirique, poétique, conçu avec une économie de moyens qui laisse place à la magie des mots, Le Vaste Monde s’adresse au « vaste public » enfantin ou adulte, suggérant une diversité de lecture sur la petite musique mélancolique et parfois inquiétante de Hans Christian Andersen. ADEN. (Le Monde. Les Inrockuptibles.)



7(sept) – présentation

« 7″(SEPT), d’Alain Enjary. Mise en scène et scénographie Arlette Bonnard. Costumes Loïc Loeiz Hamon. Lumières François Ede. Production Centre Dramatique de La Courneuve et AMBRE. Créé le 9 Janvier 1992. Centre Culturel Jean Houdremont, La Courneuve. Avec Marc Allgeyer, Arlette Bonnard, Dominique Brodin, Alain Enjary, Armand Enjary, Damiène Giraud, Maria Gomez, Jean-François Maenner, Jean-Luc Mathevet, Jean-Pierre Rouvellat, Violaine Schwartz.

7(sept) – photos

Photos Loïc Loeiz Hamon

7(sept) – extraits de presse

ENTRE MAETERLINCK ET BECKETT.
Un espace éclairé d’une lumière pauvre entre trois volets de gradins. Un sol plat ponctué de rochers ronds pareils à des œufs d’autruche. Un homme apparaît et récite un texte court, plutôt poétique, où il est question d’arbres et de silence. Un autre survient, puis un autre encore récitant les mêmes phrases. Un mot de passe ? Un quatrième surgit, affairé, lui aussi vêtu comme tout le monde. Voici le cinquième : lui ne dit pas les paroles, il se contente de siffler un air. Est-il des nôtres ? Voilà le sixième. Lui dit bien le message, mais sur l’air chanté par le précédent. Le dernier porte une petite radio qui devrait donner les instructions.
Mais point. Ils attendent puis se mettent en route, en ordre un peu dispersé. Rencontre de femmes, les Contrôleuses, plaisantes, un peu inquiétantes qui les interrogent. Eux-mêmes se gardent de poser les bonnes questions. Ils arrivent au bord d’un fleuve. Apparaît une barque menée par un très vieux nautonier. Il leur faut acquitter le prix du passage, ils n’ont pas d’argent. Mais la décoration de l’un d’eux fera l’affaire : on lui rend même le ruban. La barque lourdement chargée va chercher dans une île une jeune fille. Survient une autre. Les femmes bavardent allègrement, rappelées à l’ordre par le vieux passeur. Où débarqueront-ils ?
Conjonction d’une écriture superbe, celle d’Alain Enjary, et d’une mise en scène d’une lumineuse simplicité (Arlette Bonnard), le spectacle produit l’émotion d’un conte et d’un mythe. L’équipe est celle de Pierre Constant à La Courneuve. On aimerait revoir ce merveilleux moment. Anne Ubersfeld, L’HUMANITÉ.

Petits et énormes cailloux, fragments de notre planète, météores ou astéroïdes, halo de lumières bleutées, pures et sidérales, lourdes volutes de fumées nimbant les êtres et les choses d’un drôle d’air de mystère : le décor est minimaliste, intemporel, « 7″ (Sept) peut se passer n’importe où, n’importe quand, quoique les costumes des comédiens, sobres, presque « neutres », semblent tout de même indiquer un temps présent. À pas de loups, comme égarés et cherchant un chemin, une moindre indication pouvant identifier le lieu où ils se trouvent, deux personnages en quête font irruption sur l’étrange scène. (…) Rapidement, imperceptiblement, le duo s’étoffe, devient un sextuor, uni par une même quête, tour à tour angoissante, drolatique, absurde, dérisoirement humaine, celle de la vie, du sens à lui donner. À partir de là, Alain Enjary s’attache à se frayer un itinéraire à la fois balisé et flou, douloureux et jouissif, où affleurent à la crête des mots les éternelles interrogations existentielles. Alain Enjary, comédien qui fit ses classes chez Luccioni et Valverde, entre autres, avant de fonder et diriger avec Arlette Bonnard la Compagnie Ambre, poursuit là son rigoureux travail d’exploration d’une obsession thématique qui irrigue son œuvre. Ses thèmes aimés se nomment tradition, mythe, légende, quête du bonheur et de l’absolu. Sa langue simple et moderne prend littéralement l’univers théâtral à bras le corps. Tel un marguillier (sonneur de cloches) du Moyen Age, il n’a de préoccupation que de faire sonner juste et harmonieusement ses phrases, ses répliques. Et prenez garde à l’apparente douceur du propos ! Si l’auteur ne se départit que rarement d’un humour raffiné, ses vérités risquent d’en égarer plus d’un. Ici, chaque scène débouche sans prévenir sur le sens, les faux-sens, le non-sens.
Entre rêve et réalité, la charge symbolique et totalement imprégnée de magie du chiffre sept, la poésie qui émane du texte, autorisent toutes les audaces. À vrai dire, « 7″ (Sept) ne ressemble à rien de déjà vu. Dominique Roger, RÉVOLUTION.

(…) Tout cela peut donner l’impression que nous sommes dans un abominable esprit de sérieux, mais en réalité le spectacle est d’une formidable drôlerie, j’ai beaucoup ri, c’est un incessant jeu sur les mots, les idées, les significations qu’il peut y avoir, pas seulement derrière les mots, mais aussi les attitudes humaines. (…) Au milieu de cette vastitude, huit cents mètres carrés à peu près, on est à côté des acteurs, quelquefois on se sent au milieu d’eux. Ils semblent s’amuser beaucoup de la dextérité du texte. (…) Un lieu très indéfini, très vague, qui pourrait être une forêt, ou l’orée d’une forêt, ou une forêt en pleine ville, ou à la périphérie, là, petit à petit, parce que le spectacle ménage bien ses rythmes et ses surprises, des hommes vont finir par se rencontrer, deux, trois puis quatre, puis cinq et six, et sept d’où le titre du spectacle, un septième toujours attendu. Ces gens-là échangent, sur des registres dont on saisit tout de suite la singularité, des propos très drôles. (…) Ensuite le spectacle évolue et va emprunter d’autres références, d’autres significations, d’autres allusions. Ces gens ont l’air amusé mais il y a un côté pathétique, ils ne savent pas où ils doivent aller, c’est une aventure pour eux, ils veulent se séparer mais sont déchirés à l’idée de se quitter. (…)
De la tonalité de ce rêve, ce conte, on aurait tendance à retenir une certaine gravité et pourtant il y a une formidable joyeuseté, une gaîté, elle-même étrange d’ailleurs… Patrick Germain, T.S.F. 93.

À force d’errer dans la forêt, six hommes se rencontrent. Grâce à quelques bribes d’un mot de passe, qui leur restent vaguement en mémoire, ils finissent par se reconnaître. Où est le septième ? Que font-ils ? Où vont-ils ? Alain Enjary aime les jeux de piste mystérieux ; Arlette Bonnard, les mises en scène subtiles et fluides ; et nous les spectacles insolites. Ils sont rares : suivez la piste jusqu’à La Courneuve, vous ne le regretterez pas. Claude-Marie Trémois, TELERAMA.

les clefs – présentation

LES CLEFS, d’Alain Enjary. Mise en scène et scénographie Arlette Bonnard. Lumières Eric Fassa. Son Hervé Llorca, Production C.D.N. de Franche-Comté et AMBRE. Créé le 4 Décembre 1990. Nouveau Théâtre de Besançon, Théâtre des Provinces Blois. Reprise, 1991, Théâtre de la Tempête Paris. Répertoire de « Théâtrales ». Avec Arlette Bonnard, Mireille Delcroix, Alain Enjary, Pierre Simon, puis Jean-Claude Giraudon.

… Il y aura toujours plus de choses dans un coffret fermé que dans un coffret ouvert. La vérification fait mourir les images. Toujours, imaginer sera plus grand que vivre.

Gaston Bachelard (La poétique de l’espace)

Les clefs – photos

Photos Joël Lavrut